Notre-Dame
Place Reine Astrid 1
5500 Dinant
Collégiale | XII | Gothique | Culte catholique
Carte
Heures d’ouverture
01 avril - 31 octobre
lun 9.00 - 18.00
mar 9.00 - 18.00
mer 9.00 - 18.00
jeu 9.00 - 18.00
ven 9.00 - 18.00
sam 9.00 - 18.00
dim 9.00 - 18.00
01 novembre - 31 mars
lun 9.00 - 17.00
mar 9.00 - 17.00
mer 9.00 - 17.00
jeu 9.00 - 17.00
ven 9.00 - 17.00
sam 9.00 - 17.00
dim 9.00 - 17.00
Tous les dimanches de juillet et août : organistes en répétition à 16.30.
Visites guidées
Visites guidées gratuites tous les dimanches de juillet et août à 15.00.
Visites guidées pour groupes sur demande à la Maison du tourisme +32 82 22 28 70 ou collegialededinant@skynet.be
Offices religieux
Description
Toute proche de la Meuse , dont le lit parfois déborde, coincée au pied de la falaise rocheuse maintenue par des barres d’acier et un solide filet pour éviter de nouveaux éboulements, surmontée de la citadelle, la collégiale Notre-Dame a, dirait-on, bien du mérite à être là, présente au cœur de la ville, malgré l’environnement naturel peu favorable et les attaques nombreuses subies au cours de son histoire.
C’est une église gothique du patrimoine exceptionnel de Wallonie. A l’extérieur, on remarquera d’abord son étrange clocher bulbeux. Au moment des travaux de reconstruction en 1924, une vive polémique locale eut lieu pour la reconstruction ou non de ce clocher construit à l’origine en 1566. Le « oui » l’emporta malgré l’avis des puristes qui estimaient ce clocher inapproprié pour un édifice gothique mais l’avis selon lequel «Dinant sans le bulbe ne serait plus Dinant…» l’emporta.
A l’extérieur, on admirera les portails de l’église. A l’intérieur, l’édifice construit en calcaire du pays dégage de suite une belle impression de majesté et une atmosphère de recueillement grâce notamment à la présence continue d’une musique d’accompagnement.
On remarquera un très grand vitrail, un des plus grands d’Europe représentant l’histoire du salut. D’autres vitraux derrière le chœur racontent l’histoire de la ville et de la collégiale. Quelques intéressantes toiles peintes d’histoire religieuse et de façon inattendue, un tableau du célèbre peintre Antoine Wiertz, originaire de Dinant. Il est dédié à son père et à sa mère et est intitulé «On se retrouve au ciel». Belles statues en bois de saint Lambert et saint Materne au fond de l’église.
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Photos
Média
Éléments remarquables
Buste reliquaire de saint Perpète
Remarquable pièce réalisée par l’orfèvre athois Philippe Lenoir en 1621 et renfermant le crâne de saint Perpète, patron de la ville. Perpète fut évêque de Maastricht. Il affectionnait la cité dinantaise. Il y décède en 617 et est enterré dans la petite église Saint-Vincent. Au 11e siècle, le corps est transféré dans la collégiale et placé dans une châsse qui disparaît à la Révolution. Sa tête avait toutefois été déposée au 17e siècle dans un autre reliquaire en argent qui a été préservé des révolutionnaires grâce à la diligence de deux Dinantais. Jusque dans les années 60, le buste était porté en procession le 15 août à travers les rues de Dinant.
Vitrail marial
La grande verrière – une des plus grandes d’Europe, dit-on – fut placée en 1902 par le maître gantois Gustave Ladon. Le travail s’inspire de l’art du vitrail du 13e siècle. Il alterne de grands médaillons polylobés illustrant la vie de la Vierge et des petits ronds représentant patriarches, prophètes et apôtres. Cette fresque est cantonnée par l’illustration de la création du monde et le couronnement de la Vierge. L’alternance d’éléments narratifs, la vie de la Vierge, et de portraits emblématiques vise à inscrire le destin de Marie dans celui de l’histoire du salut. Dès le commencement Il m’a créée (Si 29, 4) : la Vierge est présente dès l’origine dans le dessein de Dieu.
Le grand retable
Le retable fait partie des grandes transformations qui ont marqué la collégiale dans la seconde moitié du 19e siècle et qui visaient à lui rendre son caractère gothique primitif. Jean-Baptiste Béthune en a dressé le plan, les parties sculptées viennent de l’atelier Blanchaert de Gand, les tableaux sont l’œuvre du peintre liégeois Helbig. L’ensemble s’inspire des retables sculptés brabançons des 15e et 16e siècles. L’évolution liturgique impose toutefois des aménagements, comme l’insertion au centre de la composition du tabernacle doré, œuvre de l’orfèvre liégeois Jules Wilmotte.
Baptême du Christ dans un paysage mosan
Ce tableau est l’œuvre du peintre Perpète Evrard (Dinant 1662-La Haye 1727). Pour les personnages principaux, l’artiste interprète un tableau de Pierre Mignard peint pour l’église Saint-Jean-Baptiste de Troyes. L’originalité d’Evrard est d’avoir situé l’épisode évangélique dans un paysage mosan. Le Christ se trouve les pieds dans un petit affluent de la Meuse dont on aperçoit en arrière-plan les belles falaises de calcaire. Le procédé, courant à l’époque baroque, vise à démystifier la représentation divine. Il permet au spectateur de se projeter lui-même aux côtés d’un Christ familier et proche de l'homme.
Dinanderies du chœur
Dinant doit son essor à l’industrie du laiton à laquelle elle a donné son nom. La collégiale conserve quelques témoins d’un savoir-faire qui s’est perpétué jusqu’à nos jours. Dans le chœur, nous pouvons admirer un plat de lutrin du 15e siècle au délicat réseau flamboyant. Six chandeliers de chœur sont signés de fondeurs dinantais actifs vers 1640. Leur style hésite entre Renaissance et baroque. Le grand chandelier pascal fut réalisé en 1880 par Victor Poncelet lors des transformations néogothiques. Enfin nous admirons des réalisations contemporaines, l’autel (M-J. François, 1992) et les ambons (F. Favero, 2006) qui constituent l'héritage d’un savoir-faire séculaire.
Clocher bulbeux
Cette curieuse construction relève, au départ, de l’anecdote. Commandé en 1575, pour être placé sur le pont, il s’avère trop lourd et est hissé au-dessus de la collégiale. Au 19e siècle, le bulbe sera vilipendé par les archéologues ou d’autres puristes - Victor Hugo le compare à un pot à eau - ou fera la joie des peintres romantiques amateurs de pittoresque. Le 23 août 1914, les Allemands mettent la ville à sac et fusillent 624 Dinantais. Le bulbe prend feu et s’effondre. Sa reconstruction en 1927 prend une signification emblématique. Le bulbe symbolise désormais l’honneur retrouvé des Dinantais.
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